L'Echappée belle, Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel, 2015

En 2015, le Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel présente L'Echappée belle, une exposition qui puise dans les réserves du musée et tisse des correspondances avec les oeuvres de quatre artistes vivants, Pierre Vadi (photo), Alexandra Roussopoulos, Elisabeth Llach et Valérie Favre.

4/18/20162 min read

Pierre Vadi, Ferdinand et moi, 2015, béton, résine, fibre de verre, verre acrylique. Avec la Main de Ferdinand Hodler moulée sur son lit de mort (MAHN, AP9278). Oeuvre réalisée pour l'exposition L'Echappée Belle, Musée d'art et d'histoire de la Ville de Neuchâtel, 2015.

En été 2015, le Musée d'art et d'histoire de la Ville de Neuchâtel propose L'Echappée Belle, une exposition qui offre un regard personnel sur les collections. Le département des arts plastiques m'ouvre ses réserves et ses catalogues. Quatre artistes invités proposent des nouvelles pièces en écho à la collection.

L’exposition emprunte son titre à Nicolas Bouvier et se place sous le signe du voyage: peintres voyageurs, voyage dans les collections, dernier voyage. En tout, presque quarante œuvres dessinent un itinéraire poétique autour de la mort, de la mémoire, de la disparition.

L’Echappée belle est un voyage à plusieurs titres; un voyage au coeur des collections du Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel qui nous emmène de Thèbes à Rome, de Tivoli à Venise, de Naples à Ischia, et plus modestement de Vaumarcus à Genève ou Montana. Ce sont les lieux traversés par les peintres neuchâtelois, du début du XIXe siècle à notre XXIe siècle. L’Echappée belle est aussi un voyage intérieur qui permet d’aborder les thèmes de l’immortalité, la mémoire, le passage du temps, l’impermanence des choses et des êtres, le dernier passage.

Empruntant son titre à Nicolas Bouvier, l’Echappée belle présente une Suisse vagabonde, poétique, créative, avec des peintres qui ont choisi l’image pour parler de leur rapport au monde. Comme chez Bouvier, le voyage se fait métaphore de notre route vers « une disparition inévitable et énigmatique ». Une route dont l’issue n’est jamais morbide, mais prétexte à « échos, reflets » et détachement sans mélancolie. Une mort presque joyeuse, en somme.

Cette exposition présente vingt-deux œuvres, peintures, dessins, photographies, lithographies, de la collection du Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel. Elle est complétée par une œuvre du département des Arts appliqués et par un moulage de la main de Ferdinand Hodler.

Pour marquer cette continuité du regard jusqu’à l’époque contemporaine, quatre artistes ont été invités à réagir aux pièces présentées. Valérie Favre, Elisabeth Llach, Alexandra Roussopoulos, Pierre Vadi ont produit de nouvelles créations inspirées par le thème de l’exposition et par les œuvres de la collection. Des peintures, dessins, vidéos, sculptures viennent dialoguer avec la collection du MAHN.